Véhicules professionnels : faire le bon choix

La plupart des Canadiens se servent de leur véhicule pour se rendre au travail le matin, faire les courses et parfois voyager sur de courtes distances. Une utilisation restreinte et structurée de sa voiture est une excellente façon d’économiser sur l’essence et de maximiser sa durée de vie utile. La réalité est cependant tout autre pour les Canadiens qui doivent se servir de leur véhicule dans l’exercice de leurs fonctions. Comment et pourquoi choisir un véhicule professionnel? Sur quels facteurs devriez-vous baser votre choix? Trouvez les réponses à vos questions à la lecture de cet article!

1. Utiliser son véhicule personnel pour le travail : les différences sur le plan légal

Vous venez d’accepter un nouvel emploi qui nécessite l’utilisation d’une voiture? L’option la plus simple qui s’offre à vous est d’utiliser votre véhicule dans l’exercice de vos fonctions. En quoi l’utilisation professionnelle d’un véhicule diffère-t-elle d’une utilisation personnelle? Cette décision change plusieurs choses tant au point de vue légal que financier.

• Si vous êtes travailleur autonome, c’est simple. Vous pouvez déduire de vos impôts (en lien avec votre emploi) la portion des coûts associés à votre automobile. L’essence, l’entretien, le remplacement des pièces, les primes d’assurance et même la dépréciation annuelle peuvent être des dépenses liées à son utilisation professionnelle et à certaines déductions pour amortissements! Vous êtes éligible à recevoir 15 % du coût d’achat et 30 % du solde restant chaque année suivante1. Cette déduction est cependant limitée aux véhicules détaillés à 30 000 $ et moins.

• C’est beaucoup plus compliqué d’utiliser votre véhicule personnel pour le travail si vous êtes un travailleur salarié. Dans cette situation, vous êtes éligible à recevoir une indemnité non imposable basée sur le kilométrage parcouru. Votre employeur doit cependant être en possession d’un feuillet T220, qui certifie que l’utilisation de votre véhicule dans le cadre de vos activités professionnelles est nécessaire1. Vous êtes également éligible à recevoir des déductions disponibles pour les travailleurs autonomes, selon votre situation.

2. Achat et enregistrement d’un véhicule professionnel

Vous vous lancez en affaires et souhaitez acheter un véhicule pour votre compagnie? Sachez d’abord qu’un véhicule professionnel n’est pas soumis aux mêmes règles qu’un véhicule personnel.

• Légalement, un véhicule à usage commercial ne peut être acheté que par une entreprise inscrite au registre des Entreprises du Québec (REQ)2. Le véhicule en question sera alors immatriculé avec la lettre F, ce qui l’identifie comme véhicule commercial. Il doit s’agir d’un véhicule de 3 000 kilos ou moins, sinon il doit être enregistré comme véhicule-outil (pelle mécanique, niveleuse, etc.).

• Si l’entreprise est légalement propriétaire du véhicule, elle doit aussi en assumer les risques même s’il est opéré par un employé. Une entreprise doit, légalement, être assurée pour responsabilité civile pour un montant d’au moins 50 000 $2. Il existe des polices d’assurances automobile spécialisées pour les voitures commerciales, qui en faciliteront sa libre utilisation à des fins professionnelles. Plusieurs assureurs offrent également des rabais à leurs clients qui cumulent différentes polices auprès d’eux, alors n’hésitez pas à vous informer si vous y êtes éligible.

• L’achat d’un véhicule commercial donne à une entreprise plus de flexibilité par rapport à sa gestion. N’importe quel professionnel qualifié peut utiliser la voiture pour se rendre chez un client ou aller chercher de la marchandise. Cette pratique est cependant soumise à des règles strictes. Si un employé opère un véhicule d’entreprise, il devient éligible à recevoir des avantages imposables3 basés sur les dépenses associées. Il doit cependant tenir un journal de bord assidu afin de garder une trace de ces dépenses.

3. Scénario 1 : Travailleur mobile

L’expression « véhicule professionnel » est très large. Cela peut désigner un autobus ou une voiture utilisée par un comptable pour se rendre chez ses clients. Voici un scénario pour vous aider comprendre de quoi il en retourne :

Sarah est représentante des ventes pour une compagnie pharmaceutique. Elle doit se rendre dans plusieurs cliniques et hôpitaux chaque semaine afin de rencontrer des professionnels de la santé. La compagnie pour laquelle elle travaille ne lui fournit pas de voiture, mais possède le feuillet T220 prouvant qu’elle a besoin d’une voiture pour exercer ses fonctions. Sarah fait environ 120 000 kilomètres par année sur un territoire étendu dans la province de Québec. Quelle voiture devrait-elle choisir?

La situation de Sarah est unique, car elle a besoin d’une voiture extrêmement fiable. Le milieu des ventes pharmaceutiques est très compétitif, et elle ne peut pas se permettre de passer beaucoup de temps au garage. Selon une étude du magazine Protégez-Vous, deux marques se distinguent sur le plan de la fiabilité passé les 300 000 km : Honda et Toyota4, qui offrent plusieurs modèles très abordables. Sarah penchera pour la Toyota Prius, un modèle hybride un peu plus dispendieux à l’achat, mais qui lui reviendra moins cher après les multiples mesures incitatives et qui lui permettra d’économiser sur l’essence.

4. Scénario 2 : Entrepreneur en construction

La réalité de Jean-Yves, entrepreneur en construction, ne pourrait être plus différente que de celle de Sarah. Quotidiennement, il ne se rend qu’à un seul endroit, mais doit constamment se servir de son véhicule pour accomplir une foule de tâches connexes : transporter des outils et matériaux divers, tirer de lourds objets, conduire sur des terrains parfois accidentés et passer à la quincaillerie, si besoin est. Jean-Yves travaille tout autant l’été, lorsqu’il fait 40°, que l’hiver, lorsqu’il fait -40°. Il exige donc un véhicule qui soit en mesure de démarrer et de rouler dans ces conditions extrêmes.

Jean-Yves a besoin d’un véhicule robuste et fiable doté d’une mécanique puissante. Pour un entrepreneur en construction, un camion est un outil de travail au même titre qu’une scie ou un marteau. Le Ford F-150 est un modèle prisé par beaucoup d’entrepreneurs en construction pour son extrême durabilité. Il s’agit du seul modèle (mis à part Honda ou Toyota) ayant passé l’étude de fiabilité de Protégez-Vous mentionnée précédemment4. Il s’est également classé 2e à l’évaluation des modèles de camions du Guide de l’auto Web5, se démarquant notamment sur le plan de la fiabilité. Le seul modèle lui faisant compétition sur ce plan est le Toyota Tundra, qui est cependant un peu plus cher et énergivore.

Pour trouver un véhicule professionnel qui vous convient, vous devez tout d’abord connaître vos besoins à court et à long terme. Vous savez maintenant à quoi cela vous engage et ce que vous pouvez en retirer!

http://www.lesaffaires.com/mes-finances/fiscalite/la-voiture-et-le-fisc/588708
FR : https://saaq.gouv.qc.ca/immatriculation/immatriculer-vehicule/vehicule-commercial-ou-usage-special/vehicule-commercial/
ENG :
https://saaq.gouv.qc.ca/en/vehicle-registration/registering-vehicle/commercial-or-special-use-vehicle/commercial-vehicle/
http://www.rcgt.com/wp-content/uploads/2014/01/AutoRoute_FR.pdf
https://www.protegez-vous.ca/Nouvelles/Automobile/palmares-des-10-autos-les-plus-fiables-apres-300-000-km
http://2017.guideautoweb.com/classement-camionnettes-pleine-grandeur.html
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